En France comme en Belgique, les populations sont marquées par des accidents qui ont malheureusement marqué l'histoire des charbonnages.
En Belgique, les sources de charbon sont localisées sur la ligne Mons-Charleroi-Liège. Il y a trois gros bassins, dans lesquels le paysage est bien marqué. Mais les zones sont sectorisées. Au pays de Charleroi, le charbonnage du Bois du Cazier a été le théâtre d'une dramatique catastrophe qui n'a laissé que 10 survivants sur près de 275 hommes.
Au milieu de ce siècle, l'Italie vivait avec beaucoup de chômage et manquait de charbon. En Belgique, il manquait des bras et il y avait du charbon. Un protocole d'accord a été établi entre les deux pays. Plus de 50.000 hommes ont ainsi été transférés pour travailler en Belgique. Vers les années 60, les Marocains sont arrivés.
Malheureusement, le 8 août 1956 au matin, un incendie se déclare dans un puits, le rendant inutilisable. Il a été provoqué par la rupture d'un câble électrique et d'une arrivée d'huile suite à la remontée maladroite d'un wagon. Les hommes étant enterrés vivants à plus de 600 mètres sous terre, il leur a été impossible de remonter, entre autre à cause des fumées. Certains mineurs se sont protégés sous un wagon retourné tellement c'était dangereux.
Aujourd'hui, le site de Marcinelle est un lieu de mémoire. Cet accident est le plus violent qui s'est produit dans le pays tout entier. Il y a 3 terrils autour du site : leur taille montre à quel point la mine était active.
Ce passé fait que Charleroi accueille désormais une très forte communauté italienne, issue de parents mineurs.
En France, c'est la tragédie de Courrières (à l'ouest de Lens) qui a marqué les esprits nordistes.