Les secrets d'un clavier belge

Où est la barre oblique inversée ? Où est l'arobase ? Tiens, il y a le cube au-dessus du carré ? J'ai cru à une blague... En Belgique, on parle bien le français ? Oui et c'est la raison pour laquelle que le clavier d'ordinateur est différent ! Attachez vos ceintures.

Remontons aux sources. Pourquoi le clavier n'est pas ABCDEF ? Parce que l'évolution du clavier est lié à l'essor des machines à écrire mécaniques. Il était fréquent de coincer les marteaux lors de la frappe. Alors on a mélangé les lettres pour limiter les problèmes. Le QWERTY a débarqué ainsi que l'AZERTY. Notons que l'idée part d'un excellent sentiment.

En Europe, on parle au moins autant de langues qu'il y a de pays. Les Anglais n'utilisent pas les accents. Les Français raffolent de caractères accentués dans tous les sens (àçéèêëîïùû). Les Allemands aussi, mais comme ils ne connaissent que l'umlaut (öäü) et le eszett (ẞ), on leur a dédié une touche triple spéciale. Les Scandinaves ont besoin d'un "O" barré (Ø). Les Polonais doivent barrer les L (Ł) et accentuer les Z (Ž). C'est un véritable sac de noeuds.

L'objectif primaire est de synthétiser sur un clavier des touches qui correspondent au mieux à la langue de l'utilisateur. Il est donc normal que des touches existent et d'autres non. Mais malgré tout, entre les langues ouest-européennes, ce n'est pas non plus un fossé intergalactique. Ca ne justifie pas le désordre.

Le bon Dieu a fourni à l'AZERTY français un sigle à côté du dollar dont personne n'a d'utilité. Il est utilisé dans les tables de conversion de la norme ISO-8859-1 pour remplacer l'euro introduit dans celle ISO-8859-15. En attendant, pour écrire correctement "noeud", "soeur" ou "choeur", on peut se gratter aussi longtemps que souhaité, la touche n'existe pas !

Regardez le clavier Français et le clavier Belge : on parle français et impossible de se mettre d'accord. Les Anglais, Américains et anglais Canadiens parlent bien la langue de Shakespeare, mais non, il n'y a rien à faire. Les Québécois ne connaissent pas l'AZERTY. Les Portuguais et Brésiliens se fâchent. Les exemples ne manquent pas.

Maintenant, prenons les ordinateurs portables. Avez-vous déjà vu des claviers qui se ressemblent ? NON... Les touches ont des tailles différentes, Windows se balade, SUPPR et CARRE aussi. Sur certains, on a l'envergure suffisante pour faire Ctrl+Alt+Suppr (hautement important en plus), sur d'autres non et on est alors obligé de se contenter d'un Ctrl+Maj+Echap.

Attention ! QWERTY, AZERTY... et QWERTZ ! Oui, pour les germanophones et l'Europe de l'Est. Et vous ne connaissez peut-être pas le clavier DVORAK ? Trêve de blabla et détaillons la disposition des touches.

Pour les grecs, les arabes, les russes, les asiatiques ou les hébreux, les claviers précédemment cités n'ont aucun sens.

Il y a vraiment de quoi être dépaysé... un peu d'uniformité aurait été appréciable, sans pour autant imposer un seul modèle. L'essentiel étant de pouvoir écrire.

Posté par admin le 16 juin 2008 à 18:53 - Informatique
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